C’est l’une des principales interrogations des familles. Le procureur de Marseille a indiqué mardi 26 décembre à l’Agence France-Presse qu’il n’y avait pas « à ce stade de l’enquête de lien de causalité entre les médicaments pris par la conductrice du car pour dormir » et la collision de son véhicule avec un TER, qui a fait six morts et plusieurs blessés à Millas. La conductrice, âgée d’une quarantaine d’années, a été mise en examen pour homicides et blessures involontaires, la semaine dernière.
Peu après, deux familles de collégiens victimes de la collision se sont constituées parties civiles auprès d’un juge d’instruction de Marseille. Ils « auront accès mercredi au dossier de l’instruction », a déclaré leur avocate, Jehanne Collard, spécialisée dans la défense des victimes de la route.
« On va se constituer parties civiles, mardi matin à Marseille, pour avoir accès au dossier et éventuellement demander des investigations complémentaires, avait déclaré samedi Me Collard à l’AFP. Par exemple, si c’est vraiment la conductrice du car[qui est responsable du drame] – je mets ça au conditionnel – et qu’elle était vraiment sous l’empire d’antidépresseurs, d’anxiolytiques, je pense que le patron de sa boîte porte une responsabilité. Je pense qu’il faut creuser ça. »
« Mais peut-être que le juge lui-même va le faire », a poursuivi Me Jehanne Collard. « Il faut voir exactement ce qu’il y a dans le dossier et éventuellement, si le juge ne le fait pas, demander des investigations complémentaires. Mais je pense que les juges sont des juges spécialisés. Je suis persuadée qu’ils feront leur boulot correctement. »
Familles reçues par le préfet
Il faut « que les responsabilités soient établies et que [les familles] sachent pourquoi leur enfant est mort », a souligné l’avocate, avant de rappeler que les trois familles ont « le sentiment d’avoir été abandonnées » lors du drame. « Il n’y a pas eu de prise en charge. On les a laissées des heures entières dans une salle sans leur expliquer quoi que ce soit ».